Historique

Composé à 75 % de chardonnay, et à 25 % de pinot noir, le vignoble du Clos de la Chaînette perpétue une tradition historique très ancienne, puisque l’existence du Clos est attestée dès le VIIème siècle dans le testament de l’Evêque Saint Vigile (658-683), conservé aux Archives Départementales de l’Yonne à Auxerre.

logo_clos_2012Le Clos de la Chaînette, un patrimoine auxerrois unique et des bourgognes très demandés :

Peu de renommées viticoles, en France, sont aussi anciennement attestées que celles d’Auxerre.

Dès le XIIème siècle, en un temps où les textes concernant le commerce d’exportation des vins font encore le silence sur Beaune et sur Bordeaux, les clercs usent d’adjectifs emphatiques pour qualifier les vins d’Auxerre. Le Roi Jean sans Terre s’en fait d’ailleurs remettre un tonneau en 1203, en reconnaissance de l’apposition de son sceau royal sur un acte confirmant un accord intervenu entre le Comte de Leicester et l’Evêque de Lincoln.

D’après les études de l’Abbé Lebeuf, l’engouement est tel que l’on fût obligé, dès la seconde moitié du XIIème siècle, « d’augmenter considérablement le nombre des pressoirs ».

Dénommé « La Grande Côte », le clos fut vendu, à la Révolution Française, comme bien national, et acheté par plusieurs familles bourgeoises relativement aisées de la Ville d’Auxerre, sans que la qualité des vins n’ait à en souffrir. Bien au contraire, dans « La topographie de tous les vignobles connus, 1817 », M. Julien classe le vin de la Chaînette au rang des vins de Vosnes, Nuits, Chambole, Volnay et Pommard… De même, M. Cavaleau, dans son « Oenologie Française, Paris, 1827 », classe le Chaînette en tête des vins d’Auxerre ; et Alexandre Dumas le fait figurer parmi les grands vins rouges français aux côtés des Clos Vougeot, Château Margaux, Château Lafitte et autres…

logo_clos_2012Le Clos de la Chaînette & le Centre Hospitalier Spécialisé de l’Yonne : une acquisition à des fins thérapeutiques

Une grave crise du phylloxéra, venue des Etats-Unis vers 1863, ravage l’ensemble des vignobles européens et n’épargne pas non plus le Clos de la Chaînette. Ses propriétaires bourgeois, découragés, se décident alors à le mettre en vente. C’est l‘asile départemental qui, vers 1890, se porte acquéreur de la surface afin d’y faire travailler ses pensionnaires issus pour la plupart du monde rural ; le travail de la terre relevant alors d’une évidence thérapeutique. Les patients ont d’abord transformé le vignoble en potager, puis, quand le phylloxéra fut maîtrisé, ils ont commencé à replanter les vignes. S’en est ensuivi un patient et méticuleux travail viticole pour régénérer les vignes, notamment par l’utilisation de porte-greffes issus de plants américains naturellement résistants.

Entre 1900 et 1915, le vignoble retrouve sa place originelle. Les patients ont travaillé les vignes jusqu’au milieu des années 1970.

logo_clos_2012Un Domaine viticole, classé en AOC Bourgogne :

C’est en 1947 que le Clos de la Chaînette obtient son classement en appellation d’origine contrôlée par l’ I.N.A.O., soit cinq ans après que E.-J. Mollaret, expert au Ministère de l’Agriculture et Président du Syndicat du Commerce des Vins et Spiritueux de l’Yonne, a fait un rapport pour proposer le classement en AOC.

« La force de notre chardonnay, c’est sa minéralité, assez proche de celle d’un chablis générique. Nous partageons ce côté iodé. Le rouge, un peu plus confidentiel, est tout en fruits, en épices. », explique Thierry Millière, Ingénieur responsable des espaces verts et du vignoble au CHS de l’Yonne.

Plan1 Clos de la Chaînette Clos de la chainette